La Casamance, perle méridionale du Sénégal, abrite un village iconoclaste, original, plein de charme dont ceux qui ont eu le bonheur de s’y rendre s’accordent à dire qu’il est vraiment à part et ne ressemble à aucun autre.
D’où vient cette particularité qui fait de Kafountine, un endroit si attachant ? Pourquoi est-il si différent des autres ? Pourquoi s’y sent-on si bien ?
La communauté rurale de Kafountine rassemble quatorze villages, les plus importants étant Abéné, Diana, Colomba, Kabadio, Niafarang. Bordée par l’Océan atlantique, le village bénéficie d’une plage sauvage et quasi déserte qui s’étire sur des kilomètres, mais il est surtout en plein cœur d’une brousse luxuriante composée d’une forêt de palmiers entourant un lac naturel, véritable réserve ornithologique, prochainement classée parc national.
UN VILLAGE DE PÊCHEURS
Kafountine est avant tout adossé à l’Atlantique ; son village de pêcheurs, Téfes, est à présent le plus important de Casamance avec plus de 200 pirogues installées sur la plage, ses 3 000 à 4 000 personnes y travaillant pour transformer le poisson, pour le sécher, le fumer…
Chaque retour de pêche est toujours un spectacle fantastique.
Le poisson y est un des moins chers du Sénégal, il y est en abondance, barracudas, caranges, raies et autres capitaines sont présents en nombre.
LES FEMMES ET LE RIZ
Outre son coté océanique et poissonneux, les rizières qui entourent le village sont particulièrement fertiles.
Il faut voir les charrettes remplies du précieux riz, qui se récolte après la saison des pluies, généralement en novembre/décembre de chaque année, accompagnées par le sourire de toutes ces femmes, fières d’avoir travaillé dur pour pouvoir assurer la pitance familiale pour une bonne partie de l’année.
DES FORÊTS ET DES ÎLES
Toute la zone environnante est plantée de centaines d’hectares de manguiers, d’orangers, citronniers, bananeraies, mandariniers et autres pamplemoussiers. Lorsqu’on circule dans ces parages, on comprends alors pourquoi on surnomme cette région le grenier du Sénégal.
Si l’on ajoute à cela sa plage, ses forêts de palmiers (et sa fameuse huile de palme), ses lagunes couvertes de fleurs de lotus, on se rapproche d’un possible paradis… Kafountine est aussi le point de départ pour naviguer dans les bolongs. Dans ces labyrinthes, une sorte d’« Amazonie africaine » où les amateurs d’ornithologie seront ravis avec tous ces aigles pêcheurs, vautours palmistes, pélicans et grandes aigrettes qui accompagneront votre pirogue à la découverte des villages de Kaïlo, Boune ou Saloulou.